vendredi 30 août 2013

Entre les mots


 
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Les pointillés de la vie,
L'espace entre les traits,
Les marges où rien ne se dit,
Les pages de la vie écrites en encre sympathique
Attendent le Révélateur,
Attendent l'unique Lecteur...

L’œuvre pour rien, pour personne,
Elle est, c'est tout,
Elle fredonne
Et sa voix part chercher l'écho.
Elle espère autre réponse qu'elle-même renvoyée,
Exploratrice d'infinis peut-être...
Elle espère tout et rien,
Désespère quand ne revient
Que ce qu'elle a crié, chuchoté, hurlé,
Quand elle s'est cognée à la muraille dure.

Va, suis le vent qui te ramène quelquefois à ton point de départ,
Va, suis le chant des sphères,
Suis la piste tracée, effacée,
Devinée...


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lundi 26 août 2013

Prière dans le chagrin

Quand la rive est lointaine,

Quand la rive est prochaine,
Sur l'ici-bas
Laisse ta peine
Et reviens vite où tu iras...

Seigneur de joie,
Que souveraine
Soit sur ma vie ta grandeur et ta paix,
Fleurs qui jamais ne se fanent
Mais que souvent profanent
Nos cœurs inquiets.




Laisse couler rires et pleurs
Laisse chanter forts et joyeux
Les jours, les ans, toute ta vie...
Ne laisse plus ternir l'éclat des cieux,
Danse ta vie comme un nuage et comme un cri.







Je veux Seigneur ce soir encore

T'apporter ma prière:
Sur la rive incertaine
Du soir et du matin,
Quand approche l'aurore,
Quand c'est le soir enfin,
Viens visiter ma peine,
Que souveraine
Soit ta présence sur mon chagrin.    

(2002)


jeudi 22 août 2013

Confiance

A l'aventure, le vent, la pluie,
Je ne sais où m'entraîne
Le jour qui vient, le jour qui suit,
A l'amour, la paix, la peine,

O viens! temps de l'oubli
Où se rit de tout, de rien,
Sans amertume et sans ennui
La bulle d'être, celle qui vient.

N'aie peur de rien,
Espère tout,
envoie ton chant vers tout là-haut
Où se rencontrent les amis

Et n'attends rien mais reçois tout
Dans ce ciel promis,
Dans ce paradis
Que ton enfance a deviné...

C'est la fête sous la pluie
Quand s'envolent les fleurs
Et quand sèchent les pleurs
D'hier et d'aujourd'hui.

Seigneur, merci.




mardi 20 août 2013

Souvenir d'errance

Salut cousin! on t'oublie pas...
                                              à tous mes frères assoiffés

Oh rameurs de misère...
Rue d'épaves incertaines
Et bistrots de boue et de glue
Glauque liqueur plancher mouvant
Silhouette dans la vapeur grise
Héroïque poussière d'étoiles au rire d'agonie,
Hurle ta rage et ton espoir fou
Et tu déchireras un jour cette toile de poison
Et tu navigueras un jour au grand large de tes rêves
Et tu ne seras plus le bateau futile enfermé dans la bouteille pour les touristes en mal d'aventure
Brise la vitre qui te protège des crachats
Ose offrir ton visage au vent de la tempête

Pauvre vivant, heureux vivant
Qu'il vente ou qu'il pleure, heureux vivant!

(1997)

lundi 19 août 2013

L'apprentissage de l'espoir

Tes erreurs t'enseignent Dieu 
Encore et toujours 
Après des tours et des détours, 
Tu vois la vanité de l’inquiétude 
Qui t'enfermait, en toi muré.

Quand je me tourne enfin vers Toi,
C'est là que je me retrouve,
Tu le savais bien sûr,
Tu m'attendais en souriant
Et je peux moi aussi maintenant sourire de tout cela.

Attendre paisiblement le lendemain,
Parce que tu l'habites déjà,
Et que la table est prête
Pour accueillir l'absent.

Tu es quelquefois l'absent pour moi dans l'aujourd'hui,
Mais tu tends les mains
Pour que je ne sois pas l'absent du lendemain, pour toi.

Je te bénis, sans bien savoir encore ce que c'est,
Je te dis des merci tâtonnants,
Et je t'espère depuis toujours,
Toi le Père bienveillant et fidèle.

Je me surprends à parler une langue étrangère
Qui peu à peu devient aussi la mienne,
Quand les paroles transmises rejoignent le cri des enfants tristes,

Tu nous attends, tu nous recueilles,
Nous tous les dispersés de la vie
Qui nous croyons à des distances sidérales et glacées
Les uns des autres et de Toi,

Tu nous recueilles dans ton immensité
Comme dans deux mains jointes qui font un nid.
Le silence des cœurs commence à bégayer des prières
Et le vide à se remplir d'espoir.
Merci.

 (2002)

vendredi 16 août 2013

Petit poème pour rien à Celui qui est tout

Comme ça, comme pousse une fleur,
Comme un sourire au ciel d'été,
Comme un regard qui n'a plus peur,
Comme un éclair d'amitié,

Des mots pour rien
Disent
Aériens
Dans la brise

La joie légère, le rire au coin du cœur,
L'allégresse, et la splendeur
Du ciel, des arbres, de la terre,

 
Même des tourterelles
Qui disent et redisent mille et mille fois
La même ritournelle;

La joie du jour qui commence,
Et le soir,
Quand les légers nuages dansent,
Et déchirent de blancheur
L'espace presque noir,
Rideaux qui s'écartant dévoilent
Comme un début d'éternité.




Tu es parfois très loin, mon Dieu,
Parfois très proche,
Je te dis, comme je peux,
Je t'ai ouvert la porte,
Reste, ô mon Dieu!

(printemps 2002)








lundi 12 août 2013

Réponse


                                                                      III

L'erreur qui écrase les jours,
L'erreur horrible qui hante
Et les soirs et les nuits,
L'erreur sans recours,
L'erreur qui te poursuit,
Qui ne laisse aucune chance
Et qui t'anéantit...

L'erreur est commise, irréparable,
Je n'ai qu'un recours,
Je te l'apporte, Dieu secourable,
Et te remets jour après jour
Tous ceux que j'ai blessés, ignorés, chassés,
Ceux qui m'étaient insupportables,
Ceux que je n'ai pas compris.

Tu me donnes alors la paix
Car tu connais ces mal aimés,
Toi seul peux rejoindre au creux de leur vie
Leur mystère d'espoirs et de cris,
Tu peux devenir le Seigneur de leur vie,
Jésus Seigneur et Christ
A donné sa vie pour eux et pour moi,
Frères et sœurs il nous a faits,
Frères et soeurs d'éternité,
Dans ton Royaume et dans ta paix.

Chante à tue-tête,
Accroche des guirlandes d'alléluias
A toutes les fenêtres et toutes les portes,
A tous les arbres du jardin,
Et suspends-y tous les merci,
Tous les merci que tu peux dire
Au Seigneur de ta vie,
Les merci d'hier et d'aujourd'hui,
Et les merci pas encore là,
Et danse, danse, et vis ta vie comme une danse de joie
Devant ton Dieu vivant qui t'aime et qui t'attend!

(printemps 2002)

L'appel au secours

              II
L'effacement est-il de mise
Et qu'est-il en vérité?
S'effacer derrière quoi, derrière qui?
Effacer quoi, effacer qui?

Effacer le rien qui hante,
Et le trop plein qui déborde,
Les petits remords,
Les grandes plaintes...

Effacer rabote jusqu'au néant,
La fragile transparence
Ne résiste plus à la danse
Des assaillants.

                                                                          Je voudrais alors flotter dans le sommeil,
                                                            Pour fuir les peurs,
                                                           M'enfuir au cœur de la nuit, sans soleil,
                                                           Sans bruit, sans passé ni futur,

               Trouver le cocon idéal,
               Ouaté, confortable, isolé 
               Où même l'ennui n'existe pas,
               La fin de la spirale.

                                   Effacée , la peur? Effacé l'espoir?
                            Toi seul, Seigneur, 
                            Peux tout changer,
                            L'enfant a peur dans le noir,
                                                 Viens le bercer...

(printemps 2002)

les hurlements de ma jeunesse

                       I

Des stries, partout des stries

Tapissent la ville
Et les cris glapissent
Et les pitres striés
S'animent pour crever
Sous les yeux stridents 
Des Euménides satisfaites.

Je suis une strie
Sur le mur immense,
Une strie perdue parmi d'autres stries,
Une strie qui crie parmi d'autres cris,
Une strie vivante parmi d'autres vies,
Une strie qui crève parmi quelques rêves.

Des stries tapissent la pièce,
Découpent le ciel,
Et les stries se perdent
Jusque dans le sol assoiffé
Où les crevasses s'entrecroisent
Et le sol s'effrite
Sous l’œil las des dieux imaginaires.

(écrit vers 1980)

dimanche 11 août 2013

Vire-volte

De tout, de rien, un peu, beaucoup,
D'un peu de tout et presque rien
Est faite la vie, la journée,
La nuit, les années...

La ronde amère des jours
Que ronge l'amertume
S'évanouit dans la brume,
La ronde légère des jours
Est revenue comme autrefois.


Quand rien ne pèse ou ne menace,
Instant si rare et si précieux,
C'est le moment de la grâce
C'est le cadeau de Dieu
Quand il tourne sa face
Vers son enfant perdu,
Quand son sourire efface
Toute misère et tout rêve perdu.

Laisse-moi me retourner, Seigneur,
Un instant sur mes rêves passés,
Sans regret, sans remords, sans frayeur
Pour libérée Te suivre,
Pour enfin vraiment vivre
La voie que Toi tu as tracée. 

(printemps 2002)

samedi 10 août 2013

Quand passe la nuée...

Peu de temps, beaucoup, ou rien...       

Quand demain efface l'aujourd'hui
Ou quand l'azur efface la nuit,
Entre un peu de mal, un peu de bien...

La porte s'ouvre vers l'espace
Blanc de brouillard ou gris de pluie,
Voyez l'ombre qui passe,
Et toutes celles qui fuient...

L'ombre de Dieu effleure la terre
Qui s'illumine à son passage.
Elles tournent, les pages,
Attendent l'inventaire...
Ou l'inventeur...? le créateur...?
L'ombre revient, s'attarde,
A droite, à gauche, ici et là, comme au hasard,
Insaisissable et pourtant là...

Souffle de vie, souffle d'espoir,
Présence insolite et sûre,
Tu ne te donnes pas à voir,
Pas à savoir, pas à saisir,
Mais je ne pourrais plus vivre sans Toi. 

(printemps 2002)

vendredi 9 août 2013

Quand tout change

 



Il suffit de peu de choses

Pour éclairer tout et rien,
Des pensées écloses
Au fond des jours anciens
Reviennent et se posent
Avec d'autres couleurs,
Une autre musique,
Un air de danse au lieu des pleurs,
Les oiseaux-lyre dansent
Quand se fanent les peurs...

Le jour semblable est différent
Quand ont changé l'air et le vent,
Ce qui t'entoure a changé de couleur,
Même la nuit se couvre d'arcs-en-ciel,
Le jour s'ouvre comme une fleur
Et tu vois la vie revenir,
Demain redevient souriant,
Il te reparle et t'entend,
Celui que de tout temps,
Du temps de ton enfance et du temps d'à présent
Tu voulais savoir là.

Merci, Seigneur mon Dieu,
Pour le pardon et pour l'espoir,
Pour ton retour au creux du soir.
La route s'enlisait dans les sables,
Tout était devenu redoutable,
Mais l'ombre de ta présence et l'écho de ta voix
Récrivent la carte, esquissent le chemin
Qui même en pointillé conduit vers d'autres lieux,
Vers d’autres cieux,
Vers Toi mon Dieu. 

(printemps 2002)


jeudi 8 août 2013

Quand souffle le vent...

Où va le vent? D'où vient le vent?
Tu surnages
Tu nages à contre-courant
Souvent
Et les pages se tournent d'arrière en avant
Quand les rois mages cherchent l'enfant.

Tu ne sais d'où tu viens, tu ne sais où tu vas,
Mais pour autant
L'as-tu reçu, entendu,
L'Esprit qui fait vivre vraiment?

Fais-lui confiance...
"Fais-moi confiance..."
Ecoute et va de l'avant,
En conscience et sous le vent...

Misère arrière et joie devant,
Parfois contraire,
La misère est devant, 
La joie
Ephémère
Malgré les chants.

Où t'en vas-tu toi qui tâtonnes?
Au gré de la bourrasque
Enlève les masques
Et sois comme le vent. 

(printemps 2002)

Vers la joie

En travers et dans les marges,
Pour l'amour de rien de tout,
Tu plonges et tu surnages,
La coupe est pleine de boue...

La coupe d'étoiles pleine,
La coupe déborde de joie,
Elle coule et pleure à la peine,
Et ne sait plus pour qui pour quoi...

Coupe d'espoir, coupe de brume
Que tu boiras sans plus attendre,
Le feu bientôt se rallume
Au creux de la cendre.

Et la vie berce les petits
Qui ne savent rien encore
Et la vie berce les plus vieux
Jusqu'à la mort ...

Et la porte sur le vide
S'est ouverte, s'est rouverte...
Vers quel quai, vers quel port?

Et vers les cieux...sans effort...

Quelqu'un t'attend, là,
Quelqu'un t'accueille et te sourit,
Il va te prendre dans ses bras, 
Toi l'enfant qui toute ta vie
N'a pas ce souvenir là.

Tu retrouves l'arbre de vie,
La paix, le silence et la joie.
La chaleur du soleil dans la prairie,
La paix, la lumière et la joie...

(printemps 2002)

Quête

A ton écoute...
Tu dis d'avancer, coûte que coûte,           

Sur la route incertaine.

Tu dis d'aller plus loin,
Plus loin encore...

Tu tends la main, n'est-ce pas?
Là-bas, tu viens? 

(printemps 2002)