La vie vaine et vide et belle
Te conduit vers la plaine,
La plaintive rebelle
Est avide
De retrouver l’Eden
Et court comme la rivière,
Comme l'eau entre les pierres,
Elle stagne parfois...
Et voudrait revenir en arrière
Quelquefois,
Par vanité, regrets amers...
Les espoirs fous et confus
Sous le ciel flou
Comme les cailloux
Des ricochets,
Les cris, pleurs, gazouillis,
Frémissements et tourbillons
De ci de là s'éparpillent,
recrachés sur la rive;
Là-bas, plus loin?
Coulés au fond?
De la source à l'embouchure
La rêveuse s'écoule comme le sang d'une blessure,
Flotte à vau-l'eau, à l'aventure...
Et pourtant...
Quand vient le vent,
Quand vient la pluie, la neige ou le printemps,
Le Oui de Dieu l'appelle à contre-courant,
Le deuil n'est plus de mise,
Les journées grises
Prennent d'autres couleurs...
(2002)
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