lundi 12 août 2013

les hurlements de ma jeunesse

                       I

Des stries, partout des stries

Tapissent la ville
Et les cris glapissent
Et les pitres striés
S'animent pour crever
Sous les yeux stridents 
Des Euménides satisfaites.

Je suis une strie
Sur le mur immense,
Une strie perdue parmi d'autres stries,
Une strie qui crie parmi d'autres cris,
Une strie vivante parmi d'autres vies,
Une strie qui crève parmi quelques rêves.

Des stries tapissent la pièce,
Découpent le ciel,
Et les stries se perdent
Jusque dans le sol assoiffé
Où les crevasses s'entrecroisent
Et le sol s'effrite
Sous l’œil las des dieux imaginaires.

(écrit vers 1980)

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